Besoin de vacances


J'ignore pourquoi, mais mes trajets pour aller ou revenir d'Allemagne se passent rarement sans imprévus : une fois par exemple, j'ai raté le premier train et par conséquent toutes les correspondances qui suivaient. Une autre fois, je me suis endormie dans le train et ai bien failli me réveiller trop tard. Il y a quelques mois, j'ai flippé tout le trajet en me demandant l'heure qu'il était et en réfléchissant à toutes les conséquences possibles s'il n'était pas l'heure que je croyais qu'il était. La dernière fois, je suis revenue d'Allemagne en passant par quatre pays et en prenant le bateau - avouez que c'est quand meme peu banal - et je ne parle pas de cette fameuse expédition il y a deux ans, lorsque j'étais arrivée à Kempten en Suisse et non Kempten en Allemagne...

Je crois qu'aujourd'hui, je peux écrire un nouveau chapitre de mon odyssée franco-allemande...

Le programme était simple : quitter l'école à 16h30, se rendre à Tours en voiture pour prendre le TGV de 18h29 jusqu'à Paris, rejoindre la gare routière internationale en métro, prendre le car à 22h pour une arrivée prévue à Ulm à 8h30 puis monter dans le train de 8h59 qui m'emmènerait enfin jusqu'à Kempten pour 10h.

Pas d'inquiétude en vue, depuis le temps, je commence à etre rodée. Sauf qu'en cette fin de deuxième trimestre, entre les voeux pour le mouvement, les évaluations, les livrets scolaires, la future - ou pas - inspection et tout le reste, mon cerveau est en surchage cognitive et je l'ai réalisé à mes dépens...

Ca a commencé à l'école, en rangeant mes affaires, je trouve mon iPod dans mon sac... sans casque, ni écouteurs - beaucoup moins pratique pour écouter de la musique ! Qu'à cela ne tienne, je rencontre mon frère à Tours qui me dépanne de son Sennheiser (finalement, j'ai gagné au change :P) et à qui j'oublie de confier mes clés de voiture.

A la gare de Tours, au moment du fatidique compostage, je sors tous mes billets : SNCF, Deutsche Bahn... mais pas de billet Eurolines ! Pas de panique, ma Parisienne préférée est encore au bureau, elle me l'imprime et me l'apporte en chair et en os à Gallieni.

Le car Eurolines est plein à craquer dès le départ, ce qui contraint le chauffeur à mettre la clim', ce qui signifie que je vais avoir froid... Tiens d'ailleurs, où est mon écharpe ? Restée dans le TGV. Ca continue...

A Strasbourg, en pleine nuit, d'autres personnes montent dans le car, sauf qu'aucun des voyageurs déjà présents n'a prévu de descendre. Je me suis rendormie avant que le chauffeur, visiblement paumé, trouve une solution.

Vers 5h30, nous nous arretons dans un endroit franchement glauque et loin de toute vie humaine. Apres avoir imaginé le pire comme "Il va nous faire changer de car", notre chauffeur, qui a perdu la raison cela ne fait plus aucun doute, commence à nettoyer son car. Les gros rouleaux, le lave-glace pour le pare-brise gigantesque, tout y passe. Je me suis meme demandée s'il n'allait pas nous faire le coup de l'aspirateur à l'intérieur.

A Stuttgart, le GPS et la carte routière ne lui ont pas suffit pour nous conduire à la gare centrale. Monsieur-Je-Les-Accumule a largué les voyageurs au milieu de nulle-part. Il était 8h et je ne dormais plus. Je pensais à mon train qui partait une heure plus tard et que je n'aurais jamais.

Sur ce point au moins, j'avais l'esprit clairvoyant. J'ai raté mon train à 4 minutes pret et suis arrivée à Kempten une heure plus tard que prévu, mais finalement, je crois que je ne m'en sors pas si mal.

Que va-t-il se passer au prochain épisode ? Les paris sont ouverts...



PS : Merci encore Marie-Anne.


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