Le festivalier-campeur (ou l'inverse) est né en France au début des années 1990 et a grandi entouré des siens... et de sa bande de potes ! Cette année, le festivalier-campeur a travaillé dur pour avoir son Bac, alors, quand arrivent les vacances, il est pressé de partir avec tous ses copains pour décompresser.
Le festivalier-campeur cherche alors l'endroit idéal : pas trop loin de chez papa-maman et abordable pour son porte-monnaie, et choisit le festival Les Courants, à Amboise.
La semaine qui précède le festival, il fait un tour chez Décat' et investit dans une Quechua 2 secondes ; tente qu'il n'aura aucun mal à défaire mais qu'il ne saura jamais remettre dans sa housse d'origine. -> Oui, le festivalier-campeur a peut-être son Bac, mais il n'est pas très doué avec les choses importantes de la vie.
Le festivalier-campeur n'est pas stressé : il arrive tard au festival, monte sa tente n'importe où - le plus prêt possible de celle des autres tant qu'à faire - et ne prend pas la peine de mettre les sardines - il est trop occupé à boire avec ses copains.
Comme il ne tient pas l'alcool, il arrive aux concerts déjà bien éméché, et tel un petit Poucet des temps modernes, il a pris soin d'uriner sur le trajet camping/festival pour être certain de retrouver sa tente à la fin de la soirée.
Pendant les concerts, il adopte différentes attitudes plus improbables les unes que les autres, et finit toujours par se débarrasser des choses futiles comme ses chaussures, son t-shirt, parfois son pantalon, puis son haleine fraîche et enfin sa dignité.
- Sanseverino -
Lorsque son groupe fétiche débarque sur scène, il commence à se mouvoir de manière incertaine. D'ailleurs, s'il tient encore debout, c'est uniquement grâce à ses petits camarades-danseurs-de-pogo qui lui donnent des coups pour le redresser. Arrive ensuite le moment (im)précis où il s'approche d'une jeune fille ; il aimerait bien lui glisser quelques mots doux dans le creux de l'oreille, mais pendant un concert des Wampas, les "mots doux dans le creux de l'oreille" se transforment en bafouilles hurlantes et postillonnantes sur la joue. La jeune fille s'essuie, lui sourit, puis lui fait signe gentiment de s'éloigner parce qu'elle n'est pas intéressée. Pas grave, le festivalier-campeur se dit que si ça n'a pas marché avec elle, ça marchera peut-être avec une autre. Il fera donc une seconde tentative plus tard dans la soirée... avec la même fille qu'il n'aura pas reconnu ! -> Quand le festivalier-campeur est bourré, il n'est pas très physionomiste. Par contre, la fille...
Pour montrer sa supériorité et son héroïsme, le festivalier-campeur n'hésite pas à braver les éléments et escalade la barrière, monte sur la scène, slame sur les gens qui le trouvent un peu trop collant (dans tous les sens du terme) et finissent par le lâcher. Lui s'écroule lamentablement -> Sauf qu'un festivalier-campeur est infatigable et ce ne sont pas quelques piétinements ou dents en moins qui vont l'arrêter ! -> Quand le festivalier-campeur veut faire la fête, il devient indestructible !
A la fin des concerts, il revient au camping. Et là, le Didier Wampas de la nuit, c'est lui ! Le vrai se tape la tête avec son micro et vogue sur le public en folie, le faux utilise sa lampe électrique et se jette sur les tentes des campeurs en furie. En revanche, tout comme son idole, il est généreux avec l'assistance et fait profiter TOUT LE MONDE de ses talents (bien cachés) de chanteur, de musicien, de danseur, de jongleur, d'acrobate, de cascadeur, de sportif de haut-niveau, de philosophe, de diplomate, d'homme de lettres et d'homme de ménage. Et vous seriez surpris de constater sa force imaginative en matière de conneries -> C'est le problème du festivalier-campeur déchiré, il n'a pas de limites.
- Lieu de vie du festivalier -
Avec les années, mes amies et moi avons appris, souvent à nos dépens, comment fonctionnait cette espèce d'énergumène - parce qu'il s'agit bien d'une catégorie d'êtres (malheureusement un peu trop nombreux) ayant un caractère commun distinctif. Même s'il est un peu prématuré de dire que nous maîtrisons parfaitement la situation face à ce genre d'individu, nous savons désormais comment remédier à quelques petits désagréments. En voici un exemple :
- Le Piège -
Et si, comme nous, vous êtes amenés à faire quelques festivals cet été et rencontrer ces agités, n'hésitez pas, nous nous ferons une joie de vous communiquer quelques ruses simples et dissuasives :)
2 thoughts on “Eloge pour un festivalier-campeur”
Une petite précision tout de même:
même si nous mettons en place des stratagèmes pour déjouer les attaques du festivalier-campeur, ce dernier ne maîtrisant pas tout à fait son corps, nous avons préféré retirer ces ficelles afin d'éviter qu'il se prenne dedans, emmenant alors toute notre tente (que dis-je, notre château!) dans sa chute.
Quel beau résumé!!!
Que dire de plus???
Le retour du festivalier-campeur doit être très dure malheureusement on est plus là pour le voir!!!
Fanny.
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